Pratique professionnelle des réseaux sociaux

En mars dernier, Facebook dépassait Google en termes de fréquentation, devenant le site le plus consulté aux Etats-Unis. Phénomène de société, les réseaux sociaux font désormais partie du paysage documentaire. Mais quelle sorte d’information peut-on trouver sur ces plates-formes, quel est son degré de fiabilité ou de pérennité, comment peut-on l’évaluer, la qualifier, la réutiliser dans un cadre professionnel ?

Pour répondre à cette interrogation, nous organisons en juin dans le cadre de l’ADBS Rhône-Alpes Grenoble un atelier animé par Véronique Mesguich, responsable de l’Infothèque du pôle Léonard de Vinci et co-auteure de Net recherche.

Ce type de plates-formes, d’un fonctionnement très simple, répond à plusieurs objectifs : élargir un cercle de connaissances, rechercher des partenaires ou des clients, identifier des experts d’un domaine, publier son CV en ligne…Cet engouement pour le « networking social » a eu pour effet de générer une véritable mine pour les professionnels de l’information.

Les professionnels de la recherche l’information savent depuis longtemps travailler en réseau, mais il convient désormais de savoir tirer parti de ces immenses réservoirs de données non documentaires que constituent les réseaux sociaux.

Étant pour ma part assez réfractaire à Facebook, à cause du mélange vie privée/vie sociale qu’il génère, j’utilise principalement viadeo, réseau professionnel organisé en hub thématique -sans oublier Pearltrees outil collaboratif de cartographie web et bien sûr le twitter de l’ADBS– et surtout DIIgo (merci à Armelle Thomas de me l’avoir fait découvrir) : sur cette formidable plateforme de partage de ressources web, vous pouvez suivre en direct l’activité d' »amis » qui indexent et taggent des sites internet pour en partager la connaissance dans des groupes de discussion !

Pour le bon usage des réseaux sociaux en centre de ressources documentaires, il vous faudra certainement :

–> connaitre quelques principes simples

  • Développer l’esprit critique tant sur les outils que les ressources amenées par ces réseaux
  • Apprendre à écrire pour le web (cf. sébastien billard)
  • Aller chercher l’utilisateur sur les réseaux sociaux qu’il fréquente

–> utiliser des techniques de diffusion :

  • Si le documentaliste souhaite participer à ces réseaux, il faut élaborer une chaîne de publication numérique cohérente et rentable, en mettant par exemple en place un wiki pour centraliser la chaîne de création du contenu
  • L’objectif sera de diversifier les supports de diffusion pour un contenu unique (un résumé se retrouve à la fois sur une newsletter, dans le catalogue, en rayon sur une étiquette de présentation du livre, sur un marque page…)
  • On peut aussi favoriser l’exploration du catalogue par des accès spécifiques : Il est possible de créer dans et hors le catalogue des mini-corpus thématiques (ex. avec moccam pour les collections, ou avec pearltrees.com pour cartographier le web).

–> mettre en place des outils d’interaction :

  • Permettre le commentaire du catalogue et amorcer le service en insérant des commentaires et évaluation récupérés sur Amazon : http://www.librarything.fr ou http://www.babelio.com/ permettent ainsi de mutualiser les recommandations.
  • Créer un service Questions/réponses en mettant sur un portail documentaire un widget de type Meebo : outil de messagerie instantanée qui agrège les comptes msn ou yahoo
    • Le guichet du savoir permet de voir les réponses faites par les bibliothécaires : l’internaute peut y déjà trouver des réponses à ses interrogations avant d’entrer en communication avec les professionnels.
    • Les carnets de l’université Paris Descartes : la BU est animateur de la plateforme de blog des doctorants pour centraliser l’accès à la recherche.

Ces conseils, et bien d’autres encore, ont été prodigués par Sylvère Mercier (bibliobsession.net), responsable de la médiation numérique à la BPI, qui nous a  permis ans le cadre d’un stage à Médiat Rhône-Alpes de mieux cerner le rôle, les objectifs et les moyens techniques nécessaires à la mise en place d’une médiation vers les outils du web 2.0.

Pour d’autres précisions sur le web social, vous pouvez consultersur ce blog  le Mémodoc « Typologie du web social », et aussi le compte rendu cet atelier Médiat, que j’ai posté sur Kantice et intitulé « La médiation numérique en bibliothèque ».

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