Web 3.0 : le règne futur de la cybersurveillance ?
En ce début novembre 2008, Viviane Reding, Commissaire pour la société de l’information et des médias, a annoncé que l’Union européenne allait mettre en place un programme de développement de la principale composante du web 3.0 : l’internet des objets (Internet of things, ou IOT).
L’IOT se compose d’objets qui sont « marqués » avec des puces d’identification par radio-fréquence (Radio Frequency Identification ou RFID) et qui communiquent leur position, leur provenance et bien d’autres informations à un réseau sans fil.
D »ici 10 ans, ces puces seront omniprésentes dans nos passeports, nos moyens de transports, nos vêtements, nos paquet de cornflakes, et bien sûr dans nos livres.
Cette puce va radicalement modifier nos conditions de travail dans nos centre de documentation et nos bibliothèques : traçage en direct de l’acheminement du livre depuis sa commande chez le libraire, notice bibliographique inscrite dans la puce, disparition du lecteur de code barre en banque de prêt au profit d’un portillon de contrôle « intelligent », voir localisation facilité d’un ouvrage « perdu’ dans les rayons…
Les dangers pour le citoyen dont à la hauteur des bénéfices attendus : au nom des avantages économiques de cette technologie va s’instaurer une société de contrôle où tous les individus seront surveillés en permanence, potentiellement géo-localisable et traçable à volonté.
Par quelle institution, dans quelles circonstances, pour quel usage précis, là est la question…
Parallèlement, l’Union Européenne a annoncé la création d’une plate-forme commune pour traquer la cybercriminalité. La gestion en est déléguée à Europol qui sera chargée de recueillir les signalements des infractions relevées sur Internet : mais à quand une CNIL européenne ?
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